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Les erreurs à éviter lorsqu’on utilise une machine que l’on ne connaît pas

Dans les milieux industriels et les chantiers de construction, il arrive fréquemment qu’un opérateur soit amené à utiliser une machine qu’il ne connaît pas ou qu’il maîtrise mal. Que ce soit en remplacement d’un collègue, lors d’une location temporaire ou suite à l’arrivée d’un nouveau modèle, cette situation comporte des risques bien réels.

Voici les erreurs les plus courantes à éviter lorsqu’un opérateur prend en main une machine qui lui est peu ou pas familière.

Se passer du manuel ou des instructions du fabricant

Même si la machine ressemble à un modèle déjà connu, chaque équipement a ses propres particularités : séquence de démarrage, commandes inversées, limites de sécurité… Ne pas lire le manuel peut mener à une mauvaise utilisation, voire à des bris ou accidents.

Bon réflexe : Prendre 10 minutes pour consulter le guide de l’utilisateur ou demander un survol rapide à un collègue expérimenté. Vous pouvez aussi contacter un membre de notre équipe!

Sauter l’inspection de sécurité

On croit parfois à tort que la machine est en parfait état simplement parce qu’elle a déjà été utilisée par d’autres. Pourtant, l’opérateur ne connaît pas l’historique de l’équipement. Il est donc essentiel de vérifier :

  • Les niveaux (huile, carburant, liquide hydraulique)

  • Les pneus ou chenilles

  • Les freins et systèmes d’arrêt d’urgence

  • Les voyants et témoins lumineux

À ne pas négliger : Un rapide tour de la machine avant chaque prise en main peut prévenir bien des accidents.

Utiliser la machine sans comprendre ses limites

Chaque machine a ses propres capacités, angles de travail, vitesses et points de bascule. Un opérateur non familier peut surévaluer ce qu’il peut faire, ou au contraire, ralentir inutilement les opérations.

Exemple concret : Lever une charge trop lourde avec une grue télescopique mal positionnée peut faire basculer l’ensemble.

Conseil : Toujours demander un rappel des capacités nominales ou consulter la charte de levage sur l’équipement.

Ne pas demander de formation ou de supervision

Par peur de paraître incompétent ou de retarder le chantier, certains opérateurs choisissent de « se débrouiller ». C’est une erreur critique. Il est non seulement permis, mais fortement recommandé, de demander un encadrement temporaire ou une courte formation.

Astuce : Même 15 minutes avec un opérateur expérimenté peuvent éviter des heures de réparation.

Ignorer les tests fonctionnels à vide

Avant d’exécuter une tâche réelle, il est essentiel de tester la machine à vide. Cela permet à l’opérateur de :

  • Se familiariser avec les commandes

  • Évaluer la sensibilité des leviers ou pédales

  • Vérifier les réactions de la machine

Omission fréquente : Passer directement à une tâche complexe sans s’être exercé dans un environnement contrôlé.

Recommandation : Créer une zone sécurisée pour faire ces essais sans pression.

Sous-estimer les risques d’environnement

Une machine inconnue réagit différemment selon le terrain, l’inclinaison ou la charge. Un opérateur mal à l’aise peut faire des erreurs d’appréciation sur :

  • La distance de freinage

  • Le rayon de braquage

  • La zone d’angle mort

Solution : Faire un repérage du terrain et revoir les plans de circulation avec l’équipe.

Conclusion

Utiliser une machine inconnue n’est pas une situation inhabituelle, mais elle demande de la prudence, de la préparation et un bon encadrement. En évitant ces erreurs, vous assurez non seulement la sécurité de l’opérateur, mais aussi la productivité du chantier ou de l’atelier.

Vous gérez une équipe amenée à changer régulièrement d’équipement? Pensez à instaurer un protocole d’intégration rapide pour chaque nouvelle machine.

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